Bien que cela soit peu connu, Nantes et sa région abritent de nombreux dronistes et exploitants. Avec la création d’un cluster dédié et la 2e édition de son festival « Drone expérience », la Chambre de Commerce et d’Industrie compte bien faire connaître les drones de Loire-Atlantique.
Conférences et discussions

Des conférences et des tables rondes ont été organisées tout au long des deux jours du salon. Les professionnels ont ainsi pu se renseigner et échanger autour de sujets divers allant de l’utilisation des drones dans l’agriculture jusqu’aux métiers de la robotique. L’occasion aussi pour la Fédération professionnelle du drone civil (FPDC) et le Conseil pour les drones civils de mettre en garde les dronistes au sujet de la nouvelle réglementation européenne, en cours de préparation à Bruxelles. En effet, celle-ci risque de ne pas protéger au mieux les intérêts de l’industrie française du drone en faisant la part belle aux drones jugés moins sécurisés tels que ceux du chinois DJI, ou au contraire en mettant trop de restrictions, ce qui empêcherait la plupart des vols aujourd’hui autorisés en France.
Drone agricole parisien

Les Parisiens d’Airinov étaient présents sur le salon nantais afin de présenter leur drone spécialisé sur l’agriculture de précision. Créée en 2010, la société a fait rentrer Parrot au capital en 2014 afin de sortir du modèle artisanal et développer l’entreprise à plus grande échelle.
La gendarmerie en prévention

Surtout là pour « informer le grand public », la gendarmerie des transports aériens (GTA) a quand même rappelé que, si les professionnels connaissent la réglementation, certains font le choix de la contourner. Véritable enjeu, les drones présentent un danger pour les avions car, comme le rappelle la GTA, « si un oiseau peut faire du mal à un avion, on imagine ce que peuvent provoquer les drones ».
Pixiel, champion nantais

Créée en 2011 par deux passionnés, la société Pixiel s’est spécialisée dans l’innovation et compte aujourd’hui 25 salariés. Elle a entamé un virage stratégique vers les solutions « clef en main » et la sécurité à l’international. Son « EMD » (École des métiers du drone) devrait officiellement voir le jour début 2017 alors qu’en réalité elle forme des télépilotes depuis 2012. La petite entreprise nantaise a fait parler d’elle cet été en organisant un spectacle de drones de nuit pour le Puy-du-Fou. Le succès était au rendez-vous et le parc d’attraction vendéen a renouvelé son contrat pour l’an prochain.
Volière de drones

Le salon a été rythmé par des démonstrations en vol de drones. Une large volière avait été montée à cette occasion au milieu de l’espace de la grande salle du parc des expositions de Nantes.
Parrot, présence discrète

Champion français toutes catégories du drone, Parrot n’était pourtant présent que sur le stand de la Fnac qui présentait ses produits « loisir ». Parmis eux, le « Swing », drone hybride à décollage et atterrissage vertical et qui bascule à l’horizontale pour le vol de croisière. Aussi présent, le « Disco » est une aile fixe créée pour une utilisation grand public. Elle est fortement inspirée du « eBee », drone professionnel, de par sa forme et ses matériaux. Si la réglementation française n’autorise pas le vol « hors vue », et s’avère donc compliquée pour une aile fixe, Parrot ne compte pas se limiter au marché local avec son nouvel appareil.
Un drone faucon

La société « Eagle view », qui conçoit et fabrique des drones pour les professionnels, est le distributeur français des « robird », des drones oiseaux produits par la société Clear Flight Solutions. Ces drones, qui ressemblent à des faucons et des aigles, sont déployés au-dessus des aéroports ou des champs, afin de faire croire aux autres oiseaux que la zone est le territoire de chasse d’un grand prédateur. Ainsi, les volatiles partent et ne reviennent pas, contrairement à ce qu’il se passe lors de l’utilisation de canons.
Les drones font la course

Le salon a ouvert ses portes au grand public le samedi. Pour l’occasion, les organisateurs avaient mis en place des courses de drones où des télépilotes pouvaient se confronter sous les yeux des spectateurs de tous âges.